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guillaume travers - Page 5

  • Le grand retour des espions...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°191, août 2021 - septembre 2021) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré aux espions, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés, un échange entre Alain de Benoist et Patrick Buisson et des entretiens, notamment avec le philosophe Michel Onfray, le polémiste et satiriste Xavier Eman, le spécialiste de Tolkien Armand Berger, l'illustrateur Patrick Reytier et l'ancien membre des services spéciaux Patrick Magnificat... Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot, ainsi que celle d'Ego Non consacrée à la philosophie politique...

     

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    Éditorial

    C’est grave, docteur ? Par Alain de Benoist

    L’entretien

    Michel Onfray : « La destruction de l’art d’être français »

    Cartouches

    L’objet politique : la Peugeot 205 GTI. Sous le capot, la plage. Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Cinéma : les super-héros ? Une tradition franco-italienne ! Par Nicolas Gauthier

    Carnet géopolitique : La vraie raison économique. Par Hervé Juvin

    Champs de bataille : Dans le ciel de Conches. Par Laurent Schang

    La sexperte. Par Bruno Lafourcade

    Économie. Par Guillaume Travers

    La tragédie de la gauche. Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par… le singe. Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées

    Patrick Buisson et le meurtre du Père. Par François Bousquet

    Qui voudra mourir demain pour le drapeau arc-en-ciel ? » Une conversation entre Alain de Benoist et Patrick Buisson

    Brevetabilité du vivant : vers un Grand Remplacement de la nature ? Par Guillaume Travers

    Privatisation de l’espace : demain un capitalisme extra-terrestre ? Par Ludwig Steffen Georges

    Le djihad d’atmosphère : naissance de Mohammed Lajoie. Par Olivier François

    Que reste-t-il de Theodore Kaczynski ? Unabomber contre la Mégamachine. Par Pierre Saint-Servant

    Tout le monde il est d’extrême droite. La grande confusion de Philippe Corcuff. Par David L’Épée

    Le recours à la forêt. Les battues sauvages de Pierric Guittaut. Par Alix Marmin

    Xavier Eman : « C’est l’atrocité du constat qui nourrit la volonté d’agir ». Propos recueillis par François Bousquet

    Pourquoi les féministes sont à l’Ouest et les femmes à l’Est. Par David L’Épée

    Entretien avec Armand Berger : Tolkien et ses mondes. Propos recueillis par François Bousquet et Patrick Lusinchi

    Patrice Reytier : piéton de Paris et vagabond planétaire. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    La querelle du X interracial : « porno éthique » contre « porno ethnique». Par David L’Épée

    Rimbaud sur le toit du monde : voyant, voyou, vaurien. Par François Bousquet

    Dossier

    Cinéma, romans, séries télés : le grand retour des espions

    Métaphysique de l’espionnage. Par Slobodan Despot

    James Bond, contre, tout contre le communisme ? Par Pascal Eysseric

    Ursula Andress, Diana Rigg, Mylène Demongeot : où sont les espionnes de jadis ? Par Nicolas Gauthier

    Pourquoi le roman d’espionnage français a presque toujours été de droite… Par Nicolas Gauthier

    Trompe-la-mort et agents doubles : décodage du roman d’espionnage. Par Bruno Favrit

    L’exception Éric Rochant : des Patriotes au Bureau des légendes. Par Nicolas Gauthier

    Entretien avec le général Patrick Manificat : comment décrypter nos adversaires. Propos recueillis par Laurent Schang

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Laisser passer le train. Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique : Nicolas Machiavel. Par Ego Non

    L’esprit des lieux : Possibilité d’une île. Par Anne-Laure Blanc, Christophe A. Maxime et Fabien Niezgoda

    Un païen dans l’Église : le singe cordé de Clermont-Ferrand. Par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : Alexandre Dumas avait-il lu Dumézil ? Par Christian Lahalle

    Éphémérides


     

     

     

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  • Sommes-nous toujours dans un régime capitaliste ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Guillaume Travers, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré au triomphe de l'idéologie marchande.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), un petit essai de réfutation des thèses de l'économiste Thomas Piketty, ainsi que Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020) et Corporations et corporatisme (La Nouvelle Librairie, 2021).

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    Sommes-nous toujours dans un régime capitaliste ?

    Il y a des raisons d’en douter : dans l’immense majorité des pays, en Europe mais pas uniquement, les dépenses publiques représentent autour de 50 % de la production nationale (PIB), un taux qui n’a aucun précédent dans l’histoire (on estime ce taux autour de 10 % au moment de la Révolution française) ; le volume des codes, normes, et réglementations diverses a connu une inflation considérable dans quasiment tous les domaines ; depuis la crise financière de 2008-2009, les banques centrales ont racheté des trillions d’euros d’actifs divers, de sorte que les prix sur les marchés financiers sont aujourd’hui assimilables à des prix administrés ; avec la crise de la Covid-19, les gouvernements ont pris en charge des pans entiers de l’économie, arrosant les entreprises d’aides diverses, payant les salaires des travailleurs mis au chômage forcé ; enfin, dans le monde, on assiste à un regain de protectionnisme et de nationalisations sur fond d’oppositions géopolitiques. Que reste-t-il du marché libre, du capitalisme dans tout cela ?

    Le rapport marchand au monde

    L’idée selon laquelle la montée en puissance des États et autres institutions publiques (banques centrales, etc.) marquerait la fin du capitalisme repose sur l’hypothèse que ces institutions obéiraient par nature à une logique non marchande. Le champ des interactions économiques s’organiserait donc selon une polarité État/marché, de sorte que toute croissance de l’État se ferait au détriment du marché. Dans cette perspective, le capitalisme serait défini avant tout par ses institutions matérielles, c’est-à-dire par le fait que les biens, services ou titres financiers, circulent directement entre individus (sur le « marché libre ») ou via la médiation de l’État. Dans les grandes lignes, cette vision est celle qui aujourd’hui domine le débat public.

    Dans les pages qui suivent, la perspective que nous adoptons pour comprendre le capitalisme est tout autre. À nos yeux, suivant la terminologie de Max Weber ou de Werner Sombart, le capitalisme est avant tout un « esprit », une manière pour l’homme de voir le monde : le capitalisme est avant tout considéré comme l’âge historique (qui s’ouvre au XVIIIe siècle et s’accentue depuis lors) au cours duquel toute chose dans le monde vient à être considérée comme une marchandise, comme des biens disponibles pour satisfaire des besoins individuels, pour être consommés. C’est ainsi que, au cours des trois derniers siècles, de nombreux biens qui échappaient à l’échange marchand y ont progressivement été soumis : on a commencé à acheter et vendre la terre, puis les charges de noblesse, puis la force de travail, pour finir aujourd’hui avec la vente d’organes et location du ventre des femmes (via la gestation pour autrui). Dans cette perspective, le marché n’est donc pas tant une institution matérielle, un mode concret de circulation des biens, qu’un rapport au monde. La mentalité capitaliste est celle qui, vis-à-vis de toute chose – une tradition séculaire, un paysage naturel, etc. – se demande constamment où est son plaisir personnel, son profit immédiat. Tant les biens que les rapports entre individus ne valent donc que pour leur utilité, pour leur valeur monétaire.

    Dans cette perspective, l’opposition État/marché devient relativement secondaire. En effet, un rapport marchand au monde peut bien sûr être le fait des individus et des entreprises privées, mais il peut aussi bien être entretenu par l’État lui-même. Il y a plus encore : quand l’esprit capitaliste devient dominant, il y a de grandes chances pour que l’État lui-même devienne une entreprise capitaliste presque comme les autres. Ses décisions ne seront plus motivées avant tout par des valeurs extra-économiques (rayonnement culturel d’un peuple, approfondissement de ses particularités civilisationnelles, etc.), mais par les seules valeurs marchandes. En un mot : le principal objectif politique, la première jauge pour mesurer le succès ou l’échec d’un gouvernement, sera le taux de croissance de l’économie ou des indicateurs similaires. Ce thème peut être décliné à l’infini. Les politiques sociales, par exemple, ne viseront pas à donner un statut aux plus démunis, à les intégrer dans un corps collectif, mais seulement à s’assurer que nul ne soit exclu de la société de consommation. Le pauvre doit être un consommateur comme les autres ! Les interventions des banques centrales, quand bien même elles perturbent la formation des prix « libres » sur les marchés financiers, ne visent rien d’autre qu’à fluidifier ces marchés, à leur permettre de tourner à plein régime pour qu’il y ait davantage de crédit, une hausse des valorisations boursières…

    Quant aux débats publics sur le rôle de l’État, ils ne visent pas à déterminer quelles sont les fins d’intérêt commun qui doivent être soustraites à l’empire du marché. Ils ont le plus souvent pour objectif de calculer le ratio coûts/bénéfices des activités publiques, de manière à progressivement éliminer toutes celles qui ne sont pas « rentables ». Les églises et les châteaux coûtent trop cher à entretenir ? Laissons-les se dégrader en silence. Les forêts ne sont pas assez rentables ? Privatisons-les. Notre propos n’est évidemment pas de dire que l’État doit être une grosse machine dont toute considération d’efficacité doit être exclue. Mais les considérations d’efficacité doivent porter sur les moyens, non sur les fins. Il faut s’interroger sur les meilleurs moyens de protéger le patrimoine naturel et culturel, déterminer si tel ou tel outil au service de cette fin est efficace ou pas. Mais c’est une chose bien différente de savoir si la fin elle-même – la protection du patrimoine – est une « bonne affaire » ou non. La détermination des fins de l’action publique doit échapper aux considérations marchandes. Et c’est précisément quand elle ne peut plus y échapper que l’État devient un acteur capitaliste presque comme les autres.

    Une telle vision des choses nous semble permettre une compréhension plus juste de la situation actuelle que les spéculations sur la « sortie du capitalisme ». Où que l’on regarde, on ne voit certes pas toujours de marché « libre », au sens de Ludwig von Mises, de Friedrich von Hayek ou de Milton Friedman, mais on voit des valeurs capitalistes : la quasi-totalité des décisions publiques qui sont adoptées, quand bien même elles sont très intrusives dans l’économie, le sont au nom de la « croissance », de la « relance de la consommation », de l’« efficacité », de la « flexibilité », etc. Nous sommes donc en plein dans le capitalisme, mais un capitalisme qui se passe de plus en plus de l’institution du marché libre. Rétrospectivement, ce dernier n’apparaîtra peut-être que comme un trait contingent du capitalisme, non comme sa caractéristique fondamentale.

    Quelques leçons historiques

    Nous pouvons même aller plus loin. Historiquement, on sait que la croissance de l’État et celle du marché sont allées de pair. Pour lever davantage d’impôts, les États modernes ont dû fiscaliser toute forme d’échange. Ce qui faisait obstacle à ces échanges (douanes intérieures au Moyen Âge, etc.) a dû être supprimé : ce sont les États qui, au sein de leurs frontières, ont forcé la création de marchés intérieurs à l’orée de l’époque moderne. Ce sont encore les États qui, pour fiscaliser les échanges, ont dû s’efforcer de les faire passer de l’économie informelle (troc donc et contre-don, solidarités communautaires diverses, etc.) vers l’économie monétaire. Plus généralement, pour prendre de l’ampleur, les États – dont la France est ici l’exemple le plus parlant – ont dû briser les attaches communautaires, régionales, faire table rase de tout ce qui séparait les individus et l’État. Il a été maintes fois montré, par exemple par Alain de Benoist, que l’anthropologie qui sous-tend le libéralisme est très proche de celle qui justifie la centralisation étatique : dans les deux cas, il s’agit d’extraire l’individu de ses appartenances concrètes, pour que rien ne s’interpose plus, soit entre l’atome humain et l’État, soit entre les atomes humains les uns vis-à-vis des autres. Depuis son bureau de Manhattan, le président d’une multinationale voit le monde à partir de statistiques abstraites portant sur des millions de consommateurs indifférenciés. Le ministre-technocrate d’un État moderne a les mêmes statistiques abstraites, les mêmes chiffres, les mêmes taux de croissance, pour le guider.

    Une fois ces fondements posés, il est aisé de voir que l’idée selon laquelle l’État est assimilable à une entreprise n’est pas nouvelle – quand bien même cette histoire reste largement à écrire. Dès la naissance du mercantilisme aux XVIe et XVIIe siècles, les États ont été considérés par un nombre croissant d’auteurs comme des domaines qu’il fallait administrer pour en maximiser la valeur. Parmi d’autres, l’histoire des diverses Compagnies des Indes est là pour témoigner de l’imbrication étroite entre intérêts politiques et grand commerce privé. La conception économique de l’État se couplait alors à beaucoup d’autres, qui faisaient primer la puissance politique ou le rayonnement culturel. Le germe était néanmoins dans le fruit ; et la pensée de l’État comme acteur économique, comme entrepreneur, comme grand facilitateur des processus de production et de consommation n’a fait que gagner en ampleur. À un stade avancé dans le déploiement de l’idéologie marchande, il est probablement inévitable que l’État lui-même devienne un pur acteur marchand : pour liquider ce qui reste d’entraves aux intérêts capitalistes (valeurs traditionnelles, institutions fondées sur le don, etc.), utiliser la puissance « publique » devient nécessaire. Autrefois, le politique absorbait des ressources pour les consommer, cela faisait le rayonnement des peuples : c’est ainsi qu’ont été gagnées des terres, construits des palais et financés des artistes. Aujourd’hui, l’État fait consommer. On exagère à peine en disant que sa principale préoccupation est que chacun ait son téléphone, son écran de télévision, son supermarché et un fast food à moins de dix minutes. Tout ce qu’il pourrait dépenser à des fins proprement politiques, culturelles, civilisationnelles est scruté d’un œil suspicieux. Rénover Notre-Dame de Paris partie en flammes semble coûter une fortune, alors que sauver périodiquement le système bancaire ne soulève guère d’objections.

    États marchands contre États politiques

    La transformation des États en entreprises capitalistes ne touche cependant pas de manière égale tous les pays de la planète. La tendance est la plus vive en Europe, en raison notamment de l’influence exercée par l’Union européenne dans le démantèlement de tout ce qui reste d’institutions non marchandes. En revanche, dès que l’on élargit le regard vers d’autres aires continentales, on s’aperçoit vite que tous les États n’entretiennent pas un rapport purement marchand au monde. Les exemples sautent aux yeux de pays (Russie, Chine, Turquie, etc.) qui démontrent qu’ils sont portés par une solide conscience historique, civilisationnelle.

    Plus que dans l’intervention croissante des États dans le fonctionnement de l’économie, c’est dans la formation de blocs géopolitiques, dans la renaissance de nations anciennes que nous voyons peut-être poindre la fin du capitalisme. L’Europe est malheureusement la grande absente de ce processus. Un exemple : la France privatise ses forêts, pas assez rentables, quand la Chine rachète les terres agricoles européennes. Que nous restera-t-il quand nous aurons tout vendu ?

    Guillaume Travers (Institut Iliade, 2 juillet 2021)

     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (52)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Dans l’émission de Thomas HennetierLe libre journal de la Nouvelle Droite (sur Radio Courtoisie),  il s'entretient successivement avec Alain de Benoist pour son livre  L’homme qui n’avait pas de père. Le dossier Jésus, (édition Krisis), David L’Épée rédacteur en chef de la revue Krisis, pour son dernier numéro consacré à l’amour, puis Baptiste Rappin pour son ouvrage Abcédaire de la déconstruction (éditions Ovadia), on peut lire dans le dernier numéro de Nouvelle Ecole l’excellent article que ce dernier a consacré au philosophe Pierre Legendre sous le titre « Quand Pierre Legendre rencontre Martin Heidegger »  :

     
    Dans un long entretien avec Martial Bild (principal animateur de la Tv-libertés) Patrick Buisson déroule le point central de son dernier livre La fin d’un monde. Pour lui les « quinze piteuses » se déroulent entre 1960 et 1975, période charnière qui fabrique l’homme nouveau ou l’homo economicus c’est à dire l’homme érigé en simple consommateur. C’est d'après lui le premier Grand Remplacement, celui qui annonce tous les autres. Ce qui le caractérise c’est qu'il n’implique aucune population étrangère. La mort qui était depuis des dizaines de milliers d’années un événement spirituel se transforme en simple accident biologique. Fin de l’homme religieux, attaché à un sacré quel qu’il soit. Assomption de l’individu que plus rien ne dépasse. C’est une révolution anthropologique majeure. 1965 c’est aussi la fin du concile de Vatican II et l'effondrement de la pratique religieuse ainsi que le début de ce que l’historien Pierre Chaunu a appelé « La peste blanche » à savoir l’effondrement des naissances en France et en Europe. Une fois liquidé le rituel pagano-chrétien qui irrigua l’âme du pays durant des siècles au profit d’une nouvelle foi intellectualisée et finalement abstraite en lieu et place de l’incarnation qui la caractérisait jusqu’alors. Buisson explique qu'elle a chassé tous les catholiques par tradition sociologique et familiale hors de l’Église. Partant de ce fait majeur il justifie le rejet par les cultures étrangères demeurées dans l’orbite du sacré le refus de s’adapter en France à un mode de vie qui n’est plus surplombé par une quelconque référence à ce qui peut dépasser l’individu devenu créateur de lui-même. C’est ainsi que le nihilisme occidental devenu notre lot commun depuis une cinquantaine d’années justifierait à ses yeux la sécession d’un islam conquérant. Il illustre cela en proclamant de manière caricaturale sa préférence pour le voile islamique plutôt que pour la femme en string ignorant visiblement qu’au moyen âge européen, par exemple, les femmes se rendaient nues avec les hommes aux bains publics sans que pourtant on ne puisse invoquer la moindre présence « occidentale » à une période aussi précoce. Je me demande si le christianisme qu’il prend pour modèle n’est pas celui, pudibond, de la contre-réforme catholique ou de l’Angleterre victorienne ?
     
     
    Long entretien de Livre Noir avec Éric Zemmour dans lequel il dessine les grandes lignes d’un programme politique. L’un des plus célèbres essayiste et journaliste de France s’y dévoile en racontant ses origines juives et bérbères, la tradition assimilationniste dans laquelle il a vécu, mais à laquelle il ne croit plus. Les différences insurmontables entre l’islam et le catholicisme. Il revient également sur ce qu’il faut entendre par laïcité. La grande histoire dont il est passionné depuis son jeune âge et qui n’inspire plus les politiciens contemporains alors qu’elle devrait être leur code. Zemmour toujours habile dans ses mots sera-t-il bientôt au coeur de l’action ? Question urgente dit-il puisque personne ne propose de solutions à son diagnostic. Sans doute n’a-t-il jamais été aussi explicite sur ses intentions. Reste à savoir si il dispose de l’argent, des équipes, des réseaux etc pour les mener à bien : 
     
     
    L’éolien du rêve à la réalité. Recueillant près de 80% d’opinions favorable, les éoliennes sont devenues ces dernières années les symboles de la transition énergétique. L’envers du décor est bien plus sombre. L’installation des éoliennes en France et en Europe repose sur une quadruple escroquerie. Ecologique notamment pour la bonne raison qu’elles ne peuvent fonctionner que 25%  du temps et que lorsqu’elles fonctionnent c’est de 20% à 30% de leur puissance installée. Leur intermittence implique qu’elles soient couplées à des centrales au gaz rejetant du CO2 à effets de serre. La base d’une éolienne comporte 1500 tonnes de béton et de ferraille, le mat de 300 tonnes d’acier nécessite plus de 200 tonnes de charbon (générateur de CO2) pour sa fabrication et un transport couteux quand il vient de loin, les pales contiennent 2 à 3 tonnes de terres rares venues de Chine, ce qui aggrave notre dépendance et 90 tonnes de matériaux composites non recyclables, raison pour laquelle on les enterre après 20 ou 25 ans d’usage. La charge de la dépollution de leur immense base en béton reste à la charge des propriétaires des lieux, généralement de petites communes rurales sans le sou. On comprend dés lors l’arnaque qu’elles représentent sans compter le souci du paysage qu’elles détériorent. Il est vrai qu’elles sont toujours implantées à la campagne dans le rural profond qui n’est pas la préoccupation majeure des écolos urbains où se recrute une large majorité de leurs thuriféraires. Même les champions allemands de l’éolien commencent à reculer devant ce gouffre financier inefficace, c’est dire :
     
     
    Remarquable texte d’Hervé Juvin sur l’écologie différentielle des peuples. Il y déclare notamment « J’ai dénoncé la supercherie d’une écologie hors sol, globaliste, déraciné. J’ai affirmé que la diversité des cultures et des conceptions de la vie était notre assurance de survie ; nous survivrons parce que les hommes ne sont pas les mêmes, ne désirent pas les mêmes choses, et ne veulent pas tous devenir des Californiens comme les autres » :
     
     
    •  Les druides, prêtres des peuples celtes. Dans ce documentaire qui commence par une séquence folklorique sur le druidisme contemporain la parole est donnée à des archéologues irlandais, allemands et français. On ne sait pas grand chose d’eux puisque ils n’ont laissé que de rares sources écrites. Bien que sachant écrire en grec ou en latin ils faisait davantage confiance à la mémoire pour la transmission des savoirs. Depuis une trentaine d’années notre connaissance à leur propos s’est considérablement étoffée grâce aux nombreux chantiers de fouilles réalisés de la Pologne à l’Irlande. Émission d’Arte : 
     
     
    La revue Nouvelle École vient de faire paraître un numéro en quadrichromie consacré à l'écrivain J.R.R. Tolkien qui du Silmarillon au Seigneur des anneaux a créé un monde de « féérie » (faërie). Cette parution est un somme magnifiquement illustrée pour tous les adeptes de l’imaginaire de Tolkien. Première référence, les différents articles du numéro. Seconde référence, une brève critique d’Éric Garnier pour le site de l’Iliade :
     
     
    Excellente émission d’I-Média du jeudi 3 juin. Un décryptage des médias opéré par Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure qui montre comment la presse de propagande occulte certains faits et en majore d’autres, toujours dans le même but : délivrer à jet continu les leçons de l’Empire du Bien contre une réalité qui se montre de plus en plus rétive à ses diktats :
     
    Intervention d’Alain de Benoist au colloque de l’Iliade, Institut pour la longue mémoire, tenu le samedi 29 mai. Son exposé s’intitule « Le libéralisme contre les peuples » :
     
     
    Au cours de ce même colloque avait lieu une table ronde sur le thème Décroissance et puissance sont-elles compatibles ? Elle réunissait Pascal Gauchon, normalien, agrégé d’histoire et ancien directeur de la collection Major aux PUF ainsi que de la revue ConflitsOlivier Rey, polytechnicien et philosophe et enfin François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments. À première vue il n’est pas possible de concilier la puissance avec la décroissance comme le suggère le deuxième principe de la thermodynamique, la recherche d’une puissance toujours accrue nous conduit droit dans le mur d’un effondrement généralisé de la société industrielle selon la logique qui veut qu’une croissance infinie soit impossible dans un monde fini aux ressources rares et en déplétion. Et pourtant dans le monde concurrentiel aucune nation n’acceptera de décroitre volontairement puisque cela signifierait pour elle un déclassement qui en ferait la proie de ses concurrents. Question globalement indécidable selon Rey et Bousquet qui émettent cependant l’hypothèse d’une croissance encouragée de nos moyens de défense (et de la technologie qui va avec) et d’une décroissance du reste de nos activités. Hypothèse qui laisse de marbre Gauchon qui donne dans l’optimisme technologique en imaginant que les techniciens trouveront les moyens d’échapper à cet horizon bouché :
     
     
    Martial Bild (Tv-Libertés) reçoit Michel Geoffroy pour son opuscule intitulé Immigration de masse - L’assimilation impossible. Au cours de l’émission celui-ci, énarque et ancien haut fonctionnaire, membre de la Fondation Polémia, développe toute un batterie d’arguments à l’appui de sa thèse et appelle les peuples européens à tirer au plus vite les conséquences de ce fait inédit afin de relever le défi civilisationnel que cette immigration de masse nous lance :
     
     
    Remarquable entretien avec le philosophe Vincent Coussedière réalisé par Charlotte D’ornellas pour l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Pour rendre compte des immenses problèmes que pose l’archipel des communautés en France Coussedière remonte à l’origine c’est à dire à l’édification des sociétés modernes basées sur l’individu. Il en examine la longue dérive depuis les Lumières jusque à Jean-Paul Sartre dont il fait d’une certaine manière le père de l’identitarisme contemporain. Il distingue la « communauté musulmane » détentrice d’une véritable civilisation des autre communautés inventées récemment comme celles des végans, des lgbt+ ou de celle des féministes etc qui ne sont pas des communautés au sens propre puisqu’elles ne se définissent que par un seul trait particulier. Elles sont très pauvres en terme de signification alors que l’islam se définit par une multitude des traits identitaires qui en font un autre monde que celui qui a défini l’Europe jusqu’à présent. Il s’inquiète également de la non assimilation des jeunes européens à un quelconque modèle. L’assimilation se faisant par les lois de l’imitation définies par le sociologue Gabriel Tarde
    C’est parce que nous ne sommes plus capables de poursuivre des buts communs que surgit la question de l’identité définie comme une essence qui supplée à l’absence de buts politiques. Raison pour laquelle nous cherchons dans une identité phantasmée le but de notre action. Afin de remédier à l’absence de projets dans laquelle nous sommes plongés, Coussedière suggère de recourir au passé européen dans lequel nous pourrions puiser de nombreuses ressources. Cela implique un autre rapport au passé que celui induit par le progressisme culpabilisateur et des élites politiques qui n’incarnent plus rien de tout, à commencer par le modèle de la civilisation française. Il faut, dit-il, retrouver le vrai sens de la politique qui est la païdeia, une éducation pouvant fournir un modèle que le peuple souhaite imiter. Nous en sommes hélas fort éloignés
     
     
    Le site d’Éléments propose dans une vidéo de 80 minutes le portrait d’Olivier Rey, un penseur brillant, lucide et bien entendu très original qui a le double avantage de mêler sa formation de polytechnicien à une culture de philosophie. Il est connu essentiellement pour son livre Une question de taille, une réflexion sur la loi d’airain du nombre. c’est à dire que les dimensions quantitatives à partir d’un certain moment-seuil posent des questions qualitatives qu’ont tendance à occulter des philosophes qui se déplacent uniquement dans les abstractions. À partir du moment où né une science mathématique de la nature, dit Olivier Rey qui se donne comme idéal la mesure Au total une réflexion très intéressante dans laquelle les politiques devraient se plonger. Il est interrogé ici par François Bousquet :   
     
     
    Dans une nouvelle vidéo Ego Non se penche avec perspicacité sur un des premiers textes politiques de Charles Maurras Trois idées politiques, Chateaubriand, Michelet, Sainte-Beuve, à partir duquel ce dernier renvoie dos à dos le sentimentalisme romantique et passéiste de la droite et le sentimentalisme progressiste de la gauche en proposant des solutions de dépassement de cette dialectique infernale. Ce livre très bref (une cinquantaine de pages) constitue une ébauche de l’oeuvre à venir en même temps qu’un appel à l’action contre les naufrageurs et amis du désastre qui résonne de façon très contemporaine :
     
     
    Guillaume Travers dévoile un peu de sa personnalité dans cette interview donnée à la chaîne des conservateurs européens, The Conservative Enthusiast. Il en ressort que Travers est comme il le dit lui même « un gros travailleur » et qu’il sortira dans les mois qui viennent plusieurs ouvrages dont il nous livre l’ébauche. Localiste et écologiste, il déplore la colonisation de celle-ci par des mouvements d’extrême gauche qui en dénaturent le sens; toute écologie affirme-t-il est nécessairement enracinée comme tous les écosystèmes sont évidemment particuliers. Se montrant assez rebelle à la notion de conservatisme il préfère se dire « révolutionnaire-conservateur » et regarder vers l’avenir pour y incarner sous des formes nouvelles des valeurs fondatrices et donc éternelles. Enfin il déplore l’effacement contemporain de l’Europe comme civilisation et entend y mettre un terme avec tous ceux qu’il encourage à partager les finalités de son action. Pour compléter cette présentation on peut lire dans la dernière livraison d’Éléments l’article très instructif qu’il a consacré à la politique catastrophique du sol  entreprise en France depuis quelques décennies :
     
     
    Marine Le Pen vient de reconnaitre qu’une fois élue elle ne toucherait pas au Conseil d’État ni au Conseil Constitutionnel et que la France continuera de reconnaitre les arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme c’est à dire que nous ferons droit aux instances qui ont transformé notre pays et l’ensemble de l’Europe de l’ouest en un vaste 
    caravansérail diversitaire de populations désunies et potentiellement affrontées. Mettre fin à la participation française aux organismes judiciaires de l’Union européenne ou du Conseil de l’Europe n’est-elle pas la moindre des exigences pour qui prétend gouverner souverainement ? Autant dire qu’elle ne pourra, ou ne voudra pas réaliser l’essentiel de son programme à savoir l’arrêt de l’immigration-invasion qui implique pour le moins une profonde réforme de ces vaches sacrées que révère toute la nomenklatura de Bruxelles. Comment y parvenir ? Par le recours au referendum. Comme disait de Gaulle : « En France la Cour Suprême c’est le peuple ». 
     
    Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, interrogée au micro de France Inter par Patrick Cohen (l’homme du service public qui fait des listes d’indésirables) défend un point de vue académique à l’écart, croit-elle, de tout engagement « politique ». Il me semble que son engagement pour une science neutre dégagée de tout a-priori axiologique est tout à fait illusoire face à la déferlante « woke » qui s’abat sur l’université. Face à ce wokisme militant, il faudrait une brillante contre-offensive dont on ne voit pas le moindre début de commencement :
     
     
    Maxime Tandonnet qui fut conseiller de Sarkozy aux questions d’immigration avec le succès que l’on sait pose ici la question d’un éventuel Front républicain face à l’avancée dans les sondages de Marine Le Pen :
     
     
     Nicolas Gauthier. Pour avoir parlé avec ÉlémentsHubert Védrine est crucifié par la gauche morale en fonction de l’axiome bien connu de l’homme qui a vu l’ours malfaisant, qui a vu l’ours et ainsi de suite. Mais quand en finira-on avec cet étouffant magistère moral ? : 
     
     
    Réponse de Bernard Lugan aux vaticinations de l’extrême gauche française qui entend régler ses comptes avec François Mitterrand et contre l’action qui fut celle de la France au Rwanda. Il approuve totalement les propos tenus par Hubert Védrine dans le dernier numéro d'Éléments. Rappelons que Lugan est un historien de l’Afrique, spécialiste reconnu du pays des mille collines. Il a écrit deux livres fort documentés sur la genèse et l’histoire du génocide des Tutsis, le premier, Rwanda, un génocide en questions, le second, Dix ans d’expertise devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il sait donc de quoi il parle, raison pour laquelle il n’est jamais interviewé par les médias de grand chemin :
     
     
    Aristide Leucate vient de faire paraitre un essai sur les rapports de l’extrême gauche contemporaine avec la pensée de Carl Schmitt dont elle s’est partiellement entichée. Son livre très intéressant s’intitule Carl Schmitt et la gauche radicale. Une autre figure de l’ennemi (éditions de La Nouvelle librairie). Il est ici interrogé par le site breton Breizh -info:
     
     
    Recension du livre d’Henri Levavasseur L’identité, socle de la cité par Aristide Leucate sur Boulevard Voltaire :
     
     
    À propos de son dernier livre Paris-Moscou, aller simple contre le féminisme, un entretien avec Yannick Jaffré  sur le site de stratpol par Xavier Moreau. Jaffré est professeur agrégé de philosophie :
     
     
    Yannick Jaffré récidive sur le site d’Éléments où il est interrogé à propos de son livre paru aux éditions de La Nouvelle Librairie par François Bousquet :
     
     
    Magnifique illustration des Bobards d’or 2021, l’équipe de France de foot-ball va ployer ce soir le genoux afin de protester contre le soi-disant racisme systémique anti-noirs de la police américaine. Le site de Polèmia propose ici de revenir à la réalité vraie :
     
     
     
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  • La revue de presse d'un esprit libre... (51)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Dans l’émission de Tv Liberté consacrée aux dessous de la science Floriane Jeannin et Nicolas Faure abordent le point sensible des différences génétiques entre populations. À l’aide d’entretiens très divers avec de nombreux spécialistes ils concluent raisonnablement à une différence entre les populations examinées. Cette émission va au rebours de toute la bien pensance qui a imposé depuis la fin de la dernière guerre mondiale le dogme d’une égalité parfaite entre groupes humains. On appréciera à cet égard cette tribune paradoxale de Laurent Alexandre militant pour l’obscurantisme publiée dans Le Monde en 2018 : « La génétique ne peut pas prendre le risque de cautionner une idéologie inégalitaire. À titre personnel je suis farouchement opposé à l’ouverture de cette boîte de Pandore : exceptionnellement, les savants doivent faire passer la vérité scientifique après le principe philosophique fondamental de l’égalité des groupes d’homme ». Ne croirait-on pas entendre le pape s’exprimer face aux travaux de Galilée ?Galilée reprenant les conclusions de Copernic mettait en cause le dogme de l'immobilité de la terre au centre du cosmos. Les autorités ecclésiastiques craignaient que cette révélation ne fasse perdre leur foi aux chrétiens. Condamné, Galilée n’en murmura pas moins « Eppur si muove ». À notre époque qui se dit et se veut « progressiste » il semble bien que Lyssenko ait de nombreux adeptes, toujours acharnés à réduire au silence des scientifiques dont les conclusions déplaisent  :

     
    Très éloigné des chimères, Machiavel entendait redécouvrir une pratique du politique affrontant le réel avec tout ce qu’il comporte de ténèbres. Partant d’une conception de l’homme tel qu’il est, Machiavel dans son art politique s’obstinait à se servir aussi bien de ses qualités que de ses défauts pour parvenir plus efficacement au but visé.  Les vices des hommes ne sont donc pas un obstacle à la politique comme on l’estimait généralement à son époque mais peuvent s’avérer autant d'atouts pour atteindre le bien commun. Il écrivait : « En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal » et encore  « Un prince ne doit avoir autre penser, ni prendre autre matière à coeur que le fait de la guerre et l’organisation et discipline militaire ; car c’est le seul art qui appartient à ceux qui commandent ». Un enseignement que sauront retenir tous les philosophes réalistes de Carl Schmitt à Julien Freud. La force alliée à la ruse est ce qui fait la Puissance qui déjà un bien nous apprend ce patriote italien qui a beaucoup fait pour déniaiser la conception du politique. Ici un présentation lumineuse d’Ego Non :
     
     
    Une belle réflexion de Pierre le Vigan sur l’amor fati. Méditation entre liberté, sens des limites et lucidité. Il fait la part belle aux nihilismes contemporains qu’il convient absolument de surmonter :
     
     
    Le dernier numéro d’I-Média porte essentiellement sur la révolte des personnels militaires et policiers contre la mollesse, pour ne pas dire l’impuissance, de l’appareil gouvernemental vis à vis de la violence qui monte inexorablement en France et contre la protection de fait dont jouissent trop souvent ses auteurs. Si cette révolte appuyée par une grande majorité de nos concitoyens, est pour le moment purement symbolique elle n’en accuse pas moins un délitement de la nation qui pourrait prendre un tour dramatique. Les animateurs de l’émission citent à ce propos George Orwell : « À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». Ne se pourrait-il pas que malgré le travail consciencieux des médias de propagande la vérité finisse par sortir du puits ?  :
     
     
    Très brève recension par Aristide Leucate du livre d’Alain de Benoist L’homme qui n’avait pas de père. Le dossier Jésus. Une biographie de 964 pages in-octavo, c’est dire si le laconisme de l'article en question voulu par le format des éditoriaux de Boulevard Voltaire ne suffit pas à rendre compte de cette oeuvre monumentale. On y souligne néanmoins que cet opus est de facture universitaire :
     
     
    Commentant le dernier livre de Patrick Buisson La fin d’un monde (Albin Michel) l’économiste Guillaume travers souligne la hauteur de vue de l’auteur qui se montre un excellent historien des mentalités. S’attachant à décrire la véritables révolution des moeurs qui s’étend sur la période 1960-1975 l’auteur à l’aide de tout un ensemble de documents dresse un inventaire précis de tout ce que nous avons perdu au cours de ces quinze années marquées par la fin du monde paysan, l’effondrement de l’Église et l’éclipse du sacré ainsi que l’effacement des pères. « Les noces multiséculaires du catholicisme français et du monde rural, fondées sur la permanence, la stabilité, la répétitivité, et l’étroite correspondance des cycles religieux et des cycles temporels, furent ainsi rompues comme fut refoulé l’univers symbolique qui s’y rattachait ». Ces pertes ont fait place au vide intégral et à l’étrange soulagement de n’être plus rien qui accable l’homme contemporain :
     
     
    Patrick Buisson l’antimoderne plein de subtilité s’en prend au capitalisme accusé d’être le grand broyeur des moeurs, des coutumes et de l’esprit traditionnel et ainsi d’avoir fait le malheur des hommes qu’il a privé de sens et mis intégralement à nu. Une réflexion solide sur le sens du sacré et des permanences bouleversées depuis quelques décennies par l’évolution d’un système dont l’hubris est partie prenante. Ce que nous dit Buisson c’est que le capitalisme n’est que secondairement un système économique; il est d’abord et avant tout une anthropologie :
     
     
    Commentant les trois numéros spéciaux qui ont consacré leur une à l’immigration (Le Figaro enquêtes, Front Populaire et Valeurs Actuelles hors-série) Paul Tormenen de Polémia tire la conclusion qu’il y a péril en la demeure. Ces numéros présentent en effet des enquêtes très fouillées qui montrent que  « Le grand remplacement » loin d’être une « théorie » « complotiste » ou « paranoïaque » comme s’efforcent de nous le faire croire ceux qui ne veulent pas voir est bien une réalité. L’immigration  est une réalité brûlante qui pourrait demain exploser à la figure de ceux qui pratiquent la cécité volontaire au nom d’un humanisme à courte vue  :
     
     
    Michel Maffesoli vient de faire paraître L’ère des soulèvements qu'il présente comme un pamphlet. De l’éruption des gilets jaunes à la contestation de la gestion de la pandémie (il parle de psycho-pandémie), des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d’émotion planétaire suscitée par l’incendie de Notre-Dame et encore à l’existence aseptisée qu’on nous propose, ce sociologue de l’imaginaire et du quotidien traque le changement de paradigme que nous sommes entrain de vivre. Pour lui il est évident que le règne de la rationalité, de la technique et de l’individualisme forcené s’achève convulsivement pour le meilleur et pour le pire. Nous entrons dans l’ère des révoltes, ce que la ploutocratie politico-médiatique, démocrate mais non démophile, ne veut pas voir. Ci-joint un entretien avec le site Breizh info :
     
     
    La Nouvelle Librairie produit une vidéo d’une heure et demi avec Renaud Camus dont elle vient de publier une édition complète et actualisée du livre Le Grand Remplacement :
     
     
    Dans cette excellente vidéo l’africaniste Bernard Lugan reprend les arguments essentiels de son denier livre Pour répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance. Il analyse la généalogie de ces mouvements, leur corpus idéologique et leurs objectifs ainsi que les relais sur lesquels ils s’appuient pour diffuser leurs idées boiteuses dans le corps social :
     
     
    Le site de Geopragma relaie le texte de la Tribune des généraux et pose intelligemment la question d’une interprétation trop restrictive du devoir de réserve dans l’expression des militaires. Une obligation trop ficelée qui peut en effet brider les intérêts les plus élevés de la nation tandis qu'une réflexion libre peut par sa pertinence amender la sclérose intellectuelle des état-majors. Les exemples en sont nombreux de Charles de Gaulle à Marc Bloch. Le texte pose le problème de l’utilisation de la matière grise des combattants du front, souvent en contradiction avec celle trop attendue des béni-oui-oui de la hiérarchie en reprenant opportunément cette citation de Thucydide : « Une nation qui fait une grande distinction entre ses érudits et ses guerriers verra ses réflexions faites par des lâches et ses combats menés par des imbéciles ».
     
     
    L’historiographie espagnole grande pourvoyeuse de la révision du mythe d’al-Andalus comme prétendu paradis de la tolérance religieuse. Dans ce texte de Nicolas Klein nombreuses réflexion sur les relations qu’entretient l’Espagne avec le monde arabe :   
     
     
    Frédéric Le Moal explique très bien comment le fascisme parvint au pouvoir face à un régime libéral éreinté et déconnecté des masses :
     
     

     

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  • Vive l'Empereur et mort aux cons !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°189, avril 2021 - mai 2021) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à l'Empereur, on retrouvera l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec les spécialistes de l'immigration, Jean-Yves Le Gallou et Patrick Stefanini, le philosophe Denis Collin, l'historien Jean-François Thull, le romancier Patrice Jean, les cinéphiles Thomas Morales et Nicolas Gauthier, l'économiste  Jérôme Maucourant, le spécialiste de Napoléon Thierry Lentz et le grand reporter Jean-Louis Tremblais, ainsi que les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot.

     

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    Au sommaire :

    Éditorial
    Commun, Commune. Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Immigration : « Nous avons perdu le contrôle » Patrick Stefanini-Jean-Yves Le Gallou. Propos recueillis par Thomas Hennetier

    Cartouches
    Jacques Ellul contre l’idéologie anti-européenne. Le regard d’Olivier François

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Cinéma : Jean Rollin, la beauté du poète. Par Nicolas Gautier

    Carnet géopolitique : L’Occident en folie. Par Hervé Juvin

    Champs de bataille : « bonnes guerres » ou « mauvaises guerres ». Par Laurent Schang

    L’Inoccidable. Par Bruno Lafourcade

    Économie. Par Guillaume Travers

    Bestiaire : le rat-taupe contre la pensée unique. Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    L’épidémie transgenre. Par François Bousquet

    Les Viking queer studies, la déferlante venue du Nord. Par Éric Garnier

    Entretien avec Denis Collin : les 150 ans de la Commune de Paris. Propos recueillis par Alain de Benoist

    Benjamin Olivennes ou l’art contemporain de ne rien dire. Par Alix Marmin

    L’inflation, antidote au mal de dette : qui paiera la note… ou pas ? Par Guillaume Travers

    Gaspard Kœnig : nous n’irons pas au paradis néolibéral en avion. Propos recueillis par Iseult Prullé-Rousseau

    Les royaumes de Pierre-Guillaume de Roux. Par Olivier François

    In memoriam Pierre-Guillaume de Roux. Par Françoise Bonardel, François Bousquet, Christopher Gérard, Rémi Soulié, Alain de Benoist

    Entretien avec Jean-François Thull : la Lorraine face à la France. Propos recueillis par Laurent Schang

    Dans la peau de Patrice Jean. Par Bruno Lafourcade

    Les vérités de Patrice Jean. Propos recueillis par Bruno Lafourcade

    Thomas Morales et Nicolas Gauthier : la nostalgie du cinéma foutraque et ensoleillé. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    Entretien avec Jérôme Maucourant : dans la peau de Karl Polanyi. Par Alix Marmin

    Nicolás Gómez Dávila, penseur de l’antimodernité. Par Christopher Gérard

    Dossier
    Vive l’Empereur !

    « Toujours lui ! Lui partout ! » Napoléon est en nous. Par Pascal Eysseric

    Thierry Lentz : « On n’a pas à s’excuser de commémorer Napoléon ». Propos recueillis par Fabien Niezgoda

    Jean-Louis Tremblais : Napoléon à Sainte-Hélène, le premier confiné de l’histoire. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    Napoléon, héros de l’infinie galaxie des altermondes. Par Aloïs Canut

    Vive l’Empereur et mort aux cons ! Par Éric Zemmour, Laurent Schang, Xavier Eman et Fabien Niezgoda

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête : Téléphonie immobile, téléphonie mobile. Par Slobodan Despot

    Un païen dans l’Église : Le langage des oiseaux à Langogne.  Par Bernard Rio

    C’était dans Éléments : Napoléon, le gentilhomme et le révolutionnaire. Par Dominique Venner

    Éphémérides

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  • Corporations et corporatisme...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier, dans leur collection Longue mémoire, patronnée par l'Institut Iliade, un essai de Guillaume Travers intitulé Corporations et corporatisme.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), un petit essai de réfutation des thèses de l'économiste Thomas Piketty, ainsi que Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020) et Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

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    " Pendant des siècles, les corporations ont encadré l’exercice des activités économiques, leur donnant du sens et les orientant vers le bien commun. Les idéaux révolutionnaires et le capitalisme moderne ont détruit ces structures communautaires, laissant les travailleurs démunis, portés à ne plus voir la société que sous la forme d’une lutte des classes. Pourtant, l’idée corporative n’a jamais disparu. De nombreux penseurs du XIXe siècle l’ont ravivée, et quelques régimes du XXe siècle ont tenté de construire des « États corporatifs ». L’histoire de cette idée, de ses succès et de ses échecs, est ici retracée. "

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